Camille et Laure en Norvège
lundi 2 janvier 2017
jeudi 24 novembre 2016
Hibernation en preparation
Octobre... l’été n'en finit pas sur Oslo.
Saltimbanque est a deux pas de la maison et on en profite pour changer l’étai qui était beaucoup trop mou depuis notre accident de mât du dernier hivernage. Une petite navigation en solitaire et quelques heures de travail plus tard chez le gréeur, et nous voila enfin avec un étai bien raide.
On navigue encore, comme ce 2 octobre avec une amie. Il fait beau :o)
Mais Octobre, c'est la fin de la saison et les ports sont catégoriques, il faut mettre les bateaux au sec ! Expresso est le premier a retrouver la terre ferme et Saltimbanque suivra quelques jours plus tard.
Puis tout s’enchaîne très vite. Nous trouvons a acheter une demi-maison après quelques visites, déménagement prévu en mars, Camille part 2 semaines au Texas, ou il faisait un bon 30 degrés merci. Puis nous profitons d'une pause synchrone dans nos boulots respectifs pour s’échapper 15 jours en Thaïlande. Pas très original mais pratique avec le vol direct on doit dire.
On fait le plein de vitamines D pendant 15 jours, pour retrouver un Oslo sous la neige, sans lumière et avec un -5 bien sympa... C'est l'hiver il parait ! Saltimbanque est bien emballé dans sa bâche et voila l'hibernation est complete !
Maintenant, on attend la neige en quantité suffisante pour aller skier :o) L'hibernation c'est bien, mais on s'ennuie un peu...
Ca nous laisse le temps de regarder les films des vacances...
Saltimbanque est a deux pas de la maison et on en profite pour changer l’étai qui était beaucoup trop mou depuis notre accident de mât du dernier hivernage. Une petite navigation en solitaire et quelques heures de travail plus tard chez le gréeur, et nous voila enfin avec un étai bien raide.
On navigue encore, comme ce 2 octobre avec une amie. Il fait beau :o)
Mais Octobre, c'est la fin de la saison et les ports sont catégoriques, il faut mettre les bateaux au sec ! Expresso est le premier a retrouver la terre ferme et Saltimbanque suivra quelques jours plus tard.
Puis tout s’enchaîne très vite. Nous trouvons a acheter une demi-maison après quelques visites, déménagement prévu en mars, Camille part 2 semaines au Texas, ou il faisait un bon 30 degrés merci. Puis nous profitons d'une pause synchrone dans nos boulots respectifs pour s’échapper 15 jours en Thaïlande. Pas très original mais pratique avec le vol direct on doit dire.
On a ressorti la bâche |
On fait le plein de vitamines D pendant 15 jours, pour retrouver un Oslo sous la neige, sans lumière et avec un -5 bien sympa... C'est l'hiver il parait ! Saltimbanque est bien emballé dans sa bâche et voila l'hibernation est complete !
Tiens, on a un ami chat qui visite le bateau au sec ! |
Maintenant, on attend la neige en quantité suffisante pour aller skier :o) L'hibernation c'est bien, mais on s'ennuie un peu...
Ca nous laisse le temps de regarder les films des vacances...
dimanche 18 septembre 2016
Au Nord, toujours plus au Nord...
WE du 6-7 aout
De retour en Suede pour un week-end sur Saltimbanque. Nous mettons cette fois cap au nord, et le village de Smøgen réputé pour ses petites maisons de bois blanche. Navigation au pres dans un bon vent et une mer un peu chaotique, nous arrivons dans le port qui accueille... une competition de bateaux a - gros - moteurs !
Ce n'est pas grave car plus que les maisons en bois, c'est la côte de granite qui nous attire dans les environs. On part donc a pied, non sans attraper une glace au passage par le fond de la faille rocheuse qui sert de port, et commençons a crapahuter sur les rochers roses.
Un creux de rochers propice a la baignade a été amménagé en "plage"assez populaire, et nous décidons de poursuivre notre chemin.
Quelques rochers plus loin nous sommes seules. Il fait beau et chaud, et le paysage mineral est juste extraordinaire. Une faille tout au bout est pourvue d'une échelle de bain qui invite a la baignade. Elle est transparente comme rarement et Laure ne résiste pas longtemps !
On profite de ce paradis granitique jusqu'au coucher du soleil, avant d'aller tout de même faire un petit tour dans le village. Mignon certes, mais après le spectacle de la mer et des rochers on est moins touchées!
Le retour a Lysekil se passe bien, au portant dans un vent déjà très soutenu. On observe même quelques violentes rafales quasi catabatiques sous le vent des plus gros cailloux.
Mais le gros du coup de vent reste a venir: 50 nœuds dans le port les 3 jours suivant! On degree Saltimbanque pour l'occasion afin de preserver le materiel
Un mois d'aout sans naviguer:
Le coup de vent a souffle le temps et le mois d’août a disparu avant que l'on ait pu retourner sur Saltimbanque. Entre une mauvaise météo et des longs déplacements professionnels, nous avons tout de même participe a une fête de famille Norvegienne pres de Trondheim.
Une bonne amie a nous fêtait son anniversaire avec famille et amis, et nous voila dans la ferme de son frère a Stjørdal a chanter des chants norvégiens et a manger de la soupe claire au boulettes de viande ! Genial :o) Une très chouette experience dans une famille incroyablement accueillante malgré la barrière de la langue (nous étions les seules non-scandinaves, et le Norvegien du Trondelag est une langue... différente!)
WE du 9 - 11 septembre:
Une coup d’œil a la météo confirme la fenêtre: si on part vendredi soir nous avons environ 30 heures de vent modéré de sud-ouest a sud qui devraient nous permettre de naviguer efficacement jusqu'a Oslo. Au Nord, toujours plus au Nord !
C'est parti pour un voyage en transports en commun jusqu’à Saltimbanque. Sitôt prêtes sitôt parties, nous quittons Lysekil a 22h par une nuit magnifique.
Le vent est encore assez ouest et s'etabli assez rapidement au sud. nous avançons doucement entre les îles si familières a present. Un coup d’œil au cap confirme qu'il est possible de prendre le raccourci: un chenal très étroit entre des rochers et deux bouées non eclairees, indique par l'etroit pinceau blanc d'un feu a secteur. Et bien c'est passe nickel, on a même vu passer les bouées :o)
Une fois au large on abat et c'est parti pour la glissage vers la Norvège ! Le vent est assez mou au debut et on reste au grand large sous GV et Genois... tangonne ! Comme au bon vieux temps ! C'est chouette le portant sous les etoiles en fait... Mais un énorme bruit d'event nous tire de notre contemplation: c'est un globicephale de 3-4m de long qui a decide de se prendre pour un dauphin et joue avec le bateau pendant une quinzaine de minutes.... genial...
Le portant c'est stable et c'est rapide ! Le vent monte un peu et on continue sous genois tangonne seul. Le courant est favorable et nous naviguons toute la nuit a 6,5 nds de moyenne.
Au petit matin nous franchissons la frontière Norvegienne ! Le vent forcit comme nous nous approchons de l'entree du fjord d'Oslo et on detangonne le genois. Le ciel se couvre. Il pleut.
Le fjord d'Oslo est long, tres long. Il nous faudra une dizaine d'heure a fond au portant sous génois seul, dans un vent assez fort pour en atteindre le fond. C'est chouette le portant sous voile d'avant seule sur mer plate dites ! Vers 15h on passe Drøbak, la jolie petite ville a la forteresse que nous avions visitée au printemps.
Et a 18h30 nous arrivons au port que nous avons choisit pour hiverner, a l'ouest de la péninsule de Bygdøy. 108M en 20h bonne moyenne !
Saltimbanque est maintenant par 59°54'N et a 15 minutes en vélo de la maison!
Plus de photos ICI.
De retour en Suede pour un week-end sur Saltimbanque. Nous mettons cette fois cap au nord, et le village de Smøgen réputé pour ses petites maisons de bois blanche. Navigation au pres dans un bon vent et une mer un peu chaotique, nous arrivons dans le port qui accueille... une competition de bateaux a - gros - moteurs !
Le fond du port |
Promenade ammenagee |
Quelques rochers plus loin nous sommes seules. Il fait beau et chaud, et le paysage mineral est juste extraordinaire. Une faille tout au bout est pourvue d'une échelle de bain qui invite a la baignade. Elle est transparente comme rarement et Laure ne résiste pas longtemps !
Desert de roches... |
Le retour a Lysekil se passe bien, au portant dans un vent déjà très soutenu. On observe même quelques violentes rafales quasi catabatiques sous le vent des plus gros cailloux.
Mais le gros du coup de vent reste a venir: 50 nœuds dans le port les 3 jours suivant! On degree Saltimbanque pour l'occasion afin de preserver le materiel
Un mois d'aout sans naviguer:
Le coup de vent a souffle le temps et le mois d’août a disparu avant que l'on ait pu retourner sur Saltimbanque. Entre une mauvaise météo et des longs déplacements professionnels, nous avons tout de même participe a une fête de famille Norvegienne pres de Trondheim.
Hell, Trondelag |
WE du 9 - 11 septembre:
Une coup d’œil a la météo confirme la fenêtre: si on part vendredi soir nous avons environ 30 heures de vent modéré de sud-ouest a sud qui devraient nous permettre de naviguer efficacement jusqu'a Oslo. Au Nord, toujours plus au Nord !
C'est parti pour un voyage en transports en commun jusqu’à Saltimbanque. Sitôt prêtes sitôt parties, nous quittons Lysekil a 22h par une nuit magnifique.
Le vent est encore assez ouest et s'etabli assez rapidement au sud. nous avançons doucement entre les îles si familières a present. Un coup d’œil au cap confirme qu'il est possible de prendre le raccourci: un chenal très étroit entre des rochers et deux bouées non eclairees, indique par l'etroit pinceau blanc d'un feu a secteur. Et bien c'est passe nickel, on a même vu passer les bouées :o)
Une fois au large on abat et c'est parti pour la glissage vers la Norvège ! Le vent est assez mou au debut et on reste au grand large sous GV et Genois... tangonne ! Comme au bon vieux temps ! C'est chouette le portant sous les etoiles en fait... Mais un énorme bruit d'event nous tire de notre contemplation: c'est un globicephale de 3-4m de long qui a decide de se prendre pour un dauphin et joue avec le bateau pendant une quinzaine de minutes.... genial...
Le portant c'est stable et c'est rapide ! Le vent monte un peu et on continue sous genois tangonne seul. Le courant est favorable et nous naviguons toute la nuit a 6,5 nds de moyenne.
Au petit matin nous franchissons la frontière Norvegienne ! Le vent forcit comme nous nous approchons de l'entree du fjord d'Oslo et on detangonne le genois. Le ciel se couvre. Il pleut.
Arrivee ! Beau temps sur Oslo... |
Et a 18h30 nous arrivons au port que nous avons choisit pour hiverner, a l'ouest de la péninsule de Bygdøy. 108M en 20h bonne moyenne !
Saltimbanque est maintenant par 59°54'N et a 15 minutes en vélo de la maison!
Plus de photos ICI.
mercredi 10 août 2016
Un tour du Kattegat
Un tour du Kattegat
-- 09 au 24 juillet 2016 --
Apres une traversée
express des eaux Dano-suédoises l’année dernière, nous retournons explorer le
Kattegat plus en détails et ajoutons une nouvelle capitale au palmarès de
Saltimbanque : Copenhague !
Plus de photos nordiques dans notre album photos: cliquez ICI.
Départ au près
car telles sont nos habitudes, sous foc bien pratique pour tirer des bords
serrés entre les cailloux. 2 heures plus tard dans un vent fraichissant déjà
nous entrons dans le port de pêche de Grundsund que nous avons choisi comme
premier abri. Il y a encore de nombreuses places de libres à cette heure de
déjeuner, et nous nous amarrons au quai et sur pendille. Et oui, la marée est
négligeable ici et les techniques d’amarrages sont étonnamment
méditerranéennes.
Le vent
commence à s’établir, mais nous sommes admirablement protégées, juste sous le
vent d’une ile haute. On laisse Saltimbanque en toute confiance et partons
découvrir les environs à pieds. 1 an déjà que nous sommes en Suède, mais
les paysages nous éblouissent toujours autant. Les rochers roses et lisses laissent
apparaitre tantôt une crique aux eaux turquoises, tantôt un chenal ou quelques
voiliers se dépêchent de rejoindre un abri, tantôt un chapelet de récifs ou la
mer se déchire en nuages d’écume. Nous marchons jusqu’au phare d’Islandsberg
que nous atteignons au plus fort du coup de vent. On tient à peine debout. On
s'abrite derrière l’amer pour profiter du spectacle…
Le vent est
tombe aussi vite qu’il n’était monté et nous envoyons vite toute la toile en ce
dimanche matin. La houle par contre est toujours là, rendant notre progression
pénible. On décide de couper par les cailloux pour commencer, certes au moteur
face au vent pendant 1h mais le raccourci en vaut la peine.
Nous sommes a
quelques milles au large seulement, mais nous sommes seules. Aucun voilier
autour de nous. Pourtant tous les ports sont pleins. En regardant mieux, on
trouve les voiliers à la côte, au ras des cailloux. La côte du Bohuslän, cette
région de Suède, est bordée de rochers et petites îles créant des chenaux très
étroits mais navigables. On appelle ça le « Skjærgård »
(littéralement "ferme de cailloux"), et les bateaux ici n’ont
aucunement l’intention d’en sortir pour aller au large !
Etant données
les conditions de houle et de
courant, on décide de se rapprocher nous aussi des dédales rocheux pour trouver des eaux plus calmes. Le vent a le bon goût de tourner de quelques degrés qui nous permettent de nous faufiler entre Ramholmen et Bussholmen à la voile. Et là le monde change : la mer est plate, le paysage de granit est magnifique, ici un troupeau de phoques, là un marsouin bondissant, on ne compte plus les cormorans ni les huitriers pie… Notre cap est bien meilleur en eaux calmes et le courant semble moins fort en dehors des goulets les plus étroits. La coque de Saltimbanque est très propre (ca doit être la température de l’eau…) et on glisse à plus de 6 nœuds dans le Skjærgård…
Nous sortons
au près du Skjærgård comme le vent est toujours désespérément sud, toujours
face au courant, puis louvoyons dans le grand chenal qui sort de Göteborg. On
passe quand même entre deux îles sur le bord rapprochant de la côte histoire de
garder la main.
Seconde grande
nouvelle aussi bonne qu’inattendue, nous avons le courant avec nous. Nous
naviguons a plus de 6 nœuds et le soleil brille presque. Nous qui étions
sorties en pensant se faire secouer toute la soirée sous la pluie, nous avons à
peine le temps d’en profiter que nous arrivons à Varberg 5 grosses heures après
être parties !
Sortie du
chenal au près, on abat plein sud, en un bord de bon plein sur l’entrée du
Sound. Bob barre, le soleil brille, et Saltimbanque fonce a près de 6 nœuds. Le
courant est toujours avec nous d’une manière qu’on n’explique pas mais qu’on
accepte avec plaisir!
16 juillet: Copenhague – Helsingør (22M)
Bref en ce
beau matin, tant d'eau voulait rentrer dans le Sund alors que nous essayions
d'en sortir, qu'il nous faut 45min pour parcourir 400m entre le port et la
première bouée. Lasses, nous appelons Junior à la rescousse, qui se comporte
comme un charme ce matin.
Le reste de la route s'effectue tranquillement, toute toile dehors a parfois près de 7 nœuds et nous arrivons à Torekov en fin d'après-midi. Jolie station balnéaire aux rosiers décoiffés par un vent insistant.
Le musée du
sel retrace l'histoire de cette richesse ancestrale. L'eau des nappes
phréatiques remonte, filtrée par les roches uniques de l'île, avec une
concentration qui peut atteindre 15%. Ensuite il suffit d'évaporer… comme le
soleil ne suffit pas toujours, les danois ont construit de grands fours à bois
sur lesquels ils mettent de grands bacs d'eau à bouillir lentement… peu à peu,
la croute de sel se forme, est raclée, une nouvelle croute se forme… et toute
l'eau disparaît en 7 jours environ.
De retour au
bateau, on constate que les nouveaux arrivants se sont empilés tant et si bien
qu'il y a une triple enceinte de bateaux entre nous et la sortie… Eh bien, il
ne reste qu'à faire confiance à la diligence de l'officier du port demain
matin…
… et là boum,
un assaut de décibels en pleine figure et de gigantesques bateaux de pêche qui
font des grosses vagues juste à côté des quais bondés. Le long du port, des
magasins de vin et de bière témoignent clairement de ce que les dizaines de
gros bateaux à moteur norvégiens viennent chercher ici (la différence de prix
doit même rembourser l'essence…)
Au programme
une navigation au ras des cailloux, et des mouillages scandinaves (une ancre à
l’arrière et le nez posé sur le caillou) On commence au moteur comme le vent
aussi est en vacances, dans les chenaux étroits. Une ligne à l’eau nous garantit
un beau maquereau en moins de 10 minutes, ça c’est fait. La brise thermique se lève
doucement, on en profite pour envoyer rapidement le spi ! Bon il n’y a que
2 milles, mais c’est quand même plus élégant !
Dans le skjærgård
(= ferme de cailloux, vous vous souvenez?) il y a des cailloux, beaucoup, et
des chenaux entre. Et dans les chenaux, il y a tous les bateaux. Comme tous les
suédois, danois et norvégiens ont un bateau et passent leurs vacances sur la
côte, les chenaux ressemblent parfois à des autoroutes les weekends de grands
départs. Le paysage est quand même toujours aussi joli, et on repasse avec
plaisir devant le petit village de Gullholmen que nous avions visité quelques
semaines plus tôt.
9 juillet :
Lysekil Bastevik – Grundsund (8M)
Le bateau est à
présent à 2h30 de route de la maison, et a peine sorties du boulot vendredi,
nous voici déjà en vacances sur Saltimbanque ! On prépare le bateau
rapidement avant d’aller se coucher et pour cause, le premier jour des vacances
verra l’arrivée du premier coup de vent ! 35 nœuds prévus dans l’après-midi
du samedi, on prévoit un réveil matinal et une destination proche.
Grundsund, le bon abri! |
Retour au
calme sur le bateau, toujours idéalement abrite. Un gros serpent lézarde sur
les piles du quai au ras de l’eau, plutôt inhabituel…
10 juillet : Grundsund – Öckerö (46M)
Navigation pres des cailloux |
Sortis du
chenal de Gullholmen, nous mettons Junior au repos et commençons à tirer des
bords, au près dans 10 nœuds de vent et un ciel bien gris. Nous butons sur la
houle de la veille et atteignons à peine les 4 nœuds. Au virement il devient
évident qu’on a un bon nœud de courant dans la figure. Notre vitesse tombe à 3
nœuds et nous tirons des bords carrés. Ce n’est pas du courant de marée, aucun
espoir que sa direction ne s’inverse dans quelques heures. En plus, il pleut.
Comorans et oies |
Paysage de Skjærgård |
courant, on décide de se rapprocher nous aussi des dédales rocheux pour trouver des eaux plus calmes. Le vent a le bon goût de tourner de quelques degrés qui nous permettent de nous faufiler entre Ramholmen et Bussholmen à la voile. Et là le monde change : la mer est plate, le paysage de granit est magnifique, ici un troupeau de phoques, là un marsouin bondissant, on ne compte plus les cormorans ni les huitriers pie… Notre cap est bien meilleur en eaux calmes et le courant semble moins fort en dehors des goulets les plus étroits. La coque de Saltimbanque est très propre (ca doit être la température de l’eau…) et on glisse à plus de 6 nœuds dans le Skjærgård…
Arrêt pour
quelques heures à Öckerö pour laisser passer les orages prévus dans la nuit.
11 juillet : Öckerö – Lerkil (21M)
Le vent est
supposé forcir beaucoup dans l’après-midi et nous voudrions bien avancer un
peu. Réveil à 3h donc et départ au lever du jour un peu avant 4h. On réalise
qu’on est déjà bien plus au sud que chez nous et qu’il fait sombre la nuit
ici !
La fin des Skjærgård |
Le vent est
maniable, nous sommes sous GV – foc, et Laure rentre se reposer quelques
minutes. A peine a-t-elle fermé les yeux que le vent monte. On prend le premier
ris, puis le deuxième, puis on prépare le 3e comme on atteint
maintenant 25 bons nœuds de vent réel. La mer est couverte de gros moutons.
Un coup d’œil
rapide a la météo : personne n’indique du vent si fort ce matin, mais tous
les modèles le voient forcir dans l’après-midi. On dirait bien que le coup de
vent a un peu d’avance… Quel est le port le plus proche ? Lerkil, a 4M au
Bon Plein ? Allez on garde nos 2 ris et on tire la barre de 10 degrés.
S’ensuit une
demi-heure a 6-7 nœuds à fond et une arrivée dans le petit port de Lerkil. Le
voisin suédois nous demande la force du vent dehors. Nous n’avons pas d’anémo,
mais on lui explique avoir été limite 3e ris, donc sans doute 25. Il
part en haussant les yeux au ciel, nous laissant un peu perplexes. Nous
comprendrons plus tard que si nous exprimons naturellement la force du vent en
nœuds dans le sud de l’Europe, les scandinaves ne parlent qu’en m/s ! Nos
25 - sous-entendus nœuds - ont donc été compris comme 25m/s, soit 50
nœuds ! Pas étonnant que le voisin nous ait prises pour des mythomanes de
première ! On rencontre aussi un Belge basé en Zélande qui a pris un été
sabbatique pour découvrir la Scandinavie. L’immense majorité des bateaux
rencontrés sont scandinaves, auxquels s’ajoute environ 10% d’allemands. On
trouve quelques hollandais égarés mais c’est tout. Les anglais ne s’aventurent
pas jusqu’ici.
A Lerkil il
n’y a rien. On décide donc de marcher quelques kilomètres pour aller voir une
réserve naturelle un peu au nord. Jolis paysages qui ne sont déjà plus les mêmes
que par chez nous où le granit est roi. Il reste encore des rochers bien sûr
mais on commence à voir des prairies, des baies peu profondes, des marais. La
réserve naturelle est pleine d’animaux en tout genre, oiseaux, vaches, mais
aussi serpents et adorables tiques : nous passerons la soirée à les expulser
de nos vêtements… Au final on s’en sort bien et au lendemain matin l’affaire
est close.
12 juillet : Lerkil – Varberg (32M)
Le vent peine à
mollir ce matin et nous en profitons pour une grasse matinée ! On part à
13h30 dans un petit 5b maniable qui nous donne assez de puissance pour passer
la houle. Il n'y a plus de rochers ici, on est oblige d'affronter la mer... Le vent a tourné au sud-ouest et nous pouvons longer la côte sur un
bord direct ! Grande nouvelle !
Arrivee sur Varberg |
On en profite
pour visiter la citadelle et la petite ville de Varberg. On prendrait bien une
glace pour fêter ça, mais ça caille quand même…
13 juillet : Varberg – Rungsted (78M)
Pas de coup de
vent annoncé avant plusieurs jours, on peut enfin naviguer longtemps ! Cap
sur le Sound, ce chenal entre le Danemark et la Suède, au milieu duquel se
trouve Copenhague, la capitale danoise, objectif sud de notre croisière.
L'entree du Sound côte suedois |
La ligne de
côte suédoise s’aplati, s’éloigne, puis réapparait en une grosse pointe
rocheuse : c’est l’entrée du Sound déjà ! C’est sûr qu’à 6,5 nœuds
sur le fond tout va plus vite… mais quand même les distances sont vraiment
assez courtes.
Le vent tombe
doucement en cette fin de journée, le soleil se couche lentement, la mer
s’aplatit. On abat dans l’entrée sur Sound. Un peu de musique douce (Pink
Martini) en longeant le château d’Helsingør qui inspira Shakespeare pour
Hamlet. Soirée d’une intense poésie… On en profite pour changer le pavillon de
courtoisie : nous sommes au Danemark !
Le vent adonne
doucement et on rejoint Rungsted à 2h du matin sur un plan d’eau calme et
lisse. On s'endort pour quelques heures.
14 juillet : Rungsted – Ven (5M)
Au milieu du
Sound se trouve la petite île de Ven, Suédoise, qui nous attire
particulièrement. Mais les guides nautiques sont formels, le port est
complètement saturé en pleine saison. On décide d’appliquer la stratégie qui
avait déjà fonctionné à Grundsund : arriver autour de 10 – 11h lorsque
tous les bateaux qui ont passé la nuit quittent le port pour leur journée de
navigation.
Départ vers 8h
dans un vent qui a bien molli. Ou sont passés nos 20 nœuds habituels ?
C’est un petit 3b d’ouest qui nous incite à sortir notre grand spinnaker pour
naviguer les 5M qui nous séparent de la jolie petite île.
Correction, la
TRÈS jolie petite île ! Les rues débordent de fleurs, les champs de blé
jaunes répondent au ciel gris et aux maisons rouges. C’est très champêtre. On
visite les ruines de l’observatoire de Tycho Brahe. Ce grand astronome du XVIe
s. s'inscrit entre Copernic et Kepler dans l'histoire de la science des astres.
Scandinave, donc conciliant, il veut bien concéder au premier que les autres
planètes tournent autour du Soleil – mais pas la Terre, quand même! Elle reste
au centre de l'univers, le Soleil tourne autour d'elle, et les autres astres
autour du Soleil. Grâce au patronage du roi du Danemark (gourmand
d'horoscopes), Tycho Brahe maintient pendant une trentaine d'années une société
à la pointe de la science de l'heure dans son château de Ven. Puis le roi
meurt, son héritier voit d'un mauvais œil l'influence des grands seigneurs et
confisque le domaine. Tycho Brahe, exilé à Prague, y meurt d'un éclatement de
vessie, dit-on, dans l'antichambre d'un roi qui aimait faire patienter ses
visiteurs…
Retour au
bateau non sans faire le tour de l’île à pieds. Laure en profite pour sauter
dans l’eau, première baignade des vacances ! Elle en ressort bleue, c’est
si joli sur ce fond de champs jaunes…
Le soir, au
port, nous admirons les lumières du soleil couchant sur un ciel de grain
magnifique.
15 juillet: Ven – Copenhague (14M)
A peine une
quinzaine de milles nous séparent de la capitale danoise, dont on aperçoit les
usines dans le lointain. Le vent s’est établi au nord-ouest 15 nœuds et la
route est l'affaire de quelques heures sans histoires. En milieu de matinée,
nous contournons le fortin d'entrée du canal et remontons vers une marina du
centre-ville. Plus exactement, juste à côté de la Petite Sirène! La statue
(commandée par le propriétaire des brasseries Carlsberg en l'honneur du conte
d'Andersen) est assez décevante, petite et proche du rivage, et surtout perdue
dans le flot constant des touristes. Par contre le symbole est sympa: après
Londres, Amsterdam, Lisbonne, voilà une capitale européenne de plus au palmarès
de Saltimbanque :o)
Nous avions
nourri l'espoir que dans cette grande ville du Sud (tout est relatif…), les
bouteilles de gaz bleues campingaz (butane) seraient faciles à échanger. Au
nord, c'est une autre marque, de propane, qui prévaut. Les bouteilles consignées
dans le sac à dos, nous traversons le canal vers le plus grand accastilleur du
coin. En vain, ils ne reprennent pas les consignes. Bon on les garde… on
reviendra bien en Bretagne un jour ou l'autre…
Les « vélib’s »
locaux disponibles aux bornes publiques sont électriques! Et avec un écran
tactile muni de GPS bien sûr. Le grand luxe! On parcourt ainsi sans se fatiguer
les rues pavées de cette belle capitale aux innombrables clochers.
Le contrôle du
commerce maritime a fait la richesse danoise du XVe au XVIIIe siècles. De beaux
palais, de nombreuses casernes et de belles tours témoignent de cet âge d'or.
Aujourd'hui, c'est une ville jeune et dynamique, pleine d'art, de musique, de
restaurants et de bars – et de vélos!
16 juillet: Copenhague – Helsingør (22M)
Nos pas nous
ramènent ce matin vers Christiania. Ce quartier de Copenhague, de l'autre côté
du canal, est un "micro-état" auto-déclaré indépendant depuis 1971.
Ancienne caserne abandonnée par les militaires, elle a été colonisée par un
groupe de hippies pacifistes fumeurs de ganja. Les autorités en tolèrent le
commerce, quoique localisé et encadré (les vendeurs de rue portent des masques
pour éviter d'être photographiés par les touristes indiscrets). Hors de la rue
principale, l'atmosphère semble plus authentique, les baraques peinturlurées
surprennent, au détour des bosquets, le long du canal.
Mais il est
déjà l'heure de repartir (la marina super-encombrée ne plaisante pas avec les
horaires de départ!). On ressort du canal, contourne de nouveau le fortin
d'entrée… et on part vers le nord!
On voulait
voir Copenhague, on a vu Copenhague :o)
Et maintenant…
on rentre!
Petite
navigation bien agréable, en route directe et en eaux calmes pour une fois, au
travers dans 25 nœuds de vent mollissant tout de même… tout va bien jusqu'aux
pieds de la forteresse d'Helsingør, au moment d'allumer le moteur… qui refuse
de démarrer! Un petit bateau qui passait par là nous aide à rentrer au port.
Après quelques tentatives, Junior se réveille… mais il est désormais sous
sérieuse surveillance!
Les murailles
du château de Hamlet resplendissent au soleil couchant. Cette forteresse a été
construite autour de 1420, pour collecter la taxe que le roi danois avait
imposée sur le trafic maritime empruntant cet étroit passage qui relie la mer
du Nord à la Baltique. Il a fallu attendre 1857 pour que cette taxe soit
abolie, après quelques décennies de diplomatie insistante de la part des
anglais. On voit encore un boulet de canon envoyé par Nelson dans le toit de la
chapelle, paraît-il…
17 juillet: Helsingør – Torekov (30M)
La navigation
dans ces eaux nordiques est pleine de surprises. En particulier, une surprise
toujours renouvelée est la direction du courant. Comme il n'y a pas de marées
sensibles, le courant suit des lois étranges et des influences obscures, il
change en fonction des pressions en Mer du Nord et en Baltique, du taux de
salinité, du vent bien sûr… et au final, seule la loi de Murphy prévaut :
on l'a toujours dans le nez, quelle que soit notre route :o)
(En fait le
site de météo danois http://www.dmi.dk/en/hav/# a de magnifiques cartes de prévisions de
courants, mais on ne les connaissait pas encore à l'époque)
En mer... |
On rase la
côte pour éviter le gros du jus et au bout d’une heure de lutte motorisée nous
repartons a la voile, au près bien entendu comme le vent s’établi doucement au
nord-ouest. Le vent semble suivre la même loi que le courant…
Le reste de la route s'effectue tranquillement, toute toile dehors a parfois près de 7 nœuds et nous arrivons à Torekov en fin d'après-midi. Jolie station balnéaire aux rosiers décoiffés par un vent insistant.
18 juillet: Torekov – Læsø (86M)
Et c'est parti
pour la plus longue nav' des vacances! Presque 24h quand même quel exploit !
Nous partons
donc au près bien sûr, car tel est notre destin. La mer est toujours aussi
désagréable à cette allure car dans ce bassin fermé, la houle crée par le vent
est courte et hachée. La période de houle ne dépasse pas 5 secondes et régulièrement
un train de 3 vagues plus grosses que les autres stoppe littéralement le
bateau. Mais après plus d'une semaine à bord, nous sommes bien amarinées et
Laure n'est même pas malade ! C’est quand même Camille qui est de corvée dépeçage
de maquereau il ne faut pas pousser :o)
Le vent était prévu
pile dans la figure mais a notre grande surprise nous faisons un bord presque
direct. Bob barre, on n’a qu’à se concentrer sur les diverses manœuvres de
prise de ris, largage de ris, prise de ris etc.
La nuit tombe
doucement- pas encore complètement toutefois- et le vent mollit fortement dans
un gros grain très (très !) humide juste au milieu du rail, là où
l'essentiel des gros cargos se croisent. Quelques manœuvres désespérées d'envoi
de génois, virement de bord etc nous sortent temporairement du danger. Les
dernières gouttes de vent nous rapprochent du port d’Østerby sur l’île de Læsø,
puis meurent et c'est Junior qui nous escorte jusqu'au quai. Le port est rempli
et il est 6h du matin: nous nous posons le long du premier voilier venu pour
dormir quelques heures.
8h: toc toc
toc. C'est l'officier du port, dans sa ronde matinale, qui s'assure que tout le
monde est prêt pour le grand jeu des pontons musicaux. C'est un jeu obligatoire
en juillet dans les ports blindés de la Norvège au Danemark: les bateaux sont
entassés à couple sur 8 rangées parfois, pour la nuit. À 8h précises, tout le
monde allume son moteur, ceux qui veulent partir partent, les autres font un
petit tour et puis reviennent près du quai. On peut faire rentrer beaucoup de
gros bateaux dans un petit espace – c'est juste une question d'organisation :o)
8h15, nous
sommes au fond du port, deuxième à couple d'un joli X-Boat 36 danois, les deux
plus petits bateaux du port certainement…une douche, et hop au dodo de nouveau.
11h : Le
franc soleil danois est déjà bien haut lorsque nous émergeons enfin. Le camping
voisin loue des vélos. Notre programme de la journée est tout trouvé: le tour
de l'île, à bicycletteuh!
Læsø est une grande
galette d'une vingtaine de km de long, recouverte de forêts de pins et de
champs de graminées ("atchoum!", confirme Camille). Le sud de l'île
se mélange à la mer sur des dizaines de km2, c'est un immense marécage couvert
de pâturages et des plus grands marais salants de Scandinavie.
Maison au toit en algues ! |
Pendant le
Moyen-Âge, plus d'un millier de ces petits fours à eau étaient en
fonctionnement, tant et si bien que l'île a été entièrement déforestée et que
l'exploitation a été arrêtée par décret royal au 16è s.
Jeu: trouver le mat de Saltimbanque |
20 juillet: Læsø – Skagen (30M)
8h précises:
broum broum…tout le monde sur le pont, prêt à la manœuvre.
Et c'est
reparti vers le nord-ouest, sans beaucoup de vent ce matin… Junior marche à
merveille merci. On croise un mignon phoque dans les eaux peu profondes du nord
de l’île. Il fait beau et chaud au moins ! Doucement une brise se lève. Oh
pas très forte, mais… de sud ! Et hop voilà le grand spi bleu et jaune qui
tire fièrement Saltimbanque vers le bout du bout de la péninsule Danoise. 20
milles sous spi, cela faisait bien longtemps… On approche du continent Européen
en slalomant entre un paquet de cargos et pétroliers à l’ancre.
Il faut vous
dire que Skagen nous a été vantée par tous les scandinaves comme la destination
idyllique de toute croisière nordique. Jolies maisons jaunes et plages de
sable, les vacanciers ont les yeux qui brillent à en évoquer les charmes. Nous
sommes donc impatientes de découvrir ce paradis. De loin, ce sont surtout des
silhouettes d'usines et de cargos qui dominent. Mais peut être une fois rentrés
dans le port…
Mmmm les beaux norvegiens... |
Il y a de la
musique partout et beaucoup de fêtards déjà bien entamés. Les rues principales
sont certes pleines de maisons jaunes, mais aussi de boutiques à touristes et
des touristes associés. Bref, un peu
trop balnéaire à notre goût!
Une fois
éloignées du centre, les pieds dans le sable de la longue plage, le dos contre
la dune, on commence quand même à apprécier l'endroit. L'eau est bonne, on ne
peut résister à un petit plongeon, le premier pour Camille !
21 juillet: Skagen – Søholmen (37M)
La plus belle
journée de navigation de la croisière! Un petit 10nds de vent de travers grand
soleil, eau plate et plein de voiles tout autour de nous. La traversée sur la Suède
ne dure que 35 milles, on pourrait naviguer des jours dans ces conditions… On
envoie même le spi asymétrique dans l'après-midi… le pur bonheur d'être sur
l'eau!
De retour du
côté suédois, on profite qu'il n’y ait presque pas de vent annoncé pour aller
passer la nuit au mouillage, comme au bon vieux temps de nos pérégrinations
antillaises… une petite crique abritée, à bonne distance des autres bateaux
déjà mouillés… l'ancre tombe, la chaîne file, on saute dans l'eau pour se laver
et admirer le bateau depuis l'extérieur. Il ne manque que les langoustes…
22 juillet: Søholmen – Vågen (18M)
Cette année l’été
tombe un vendredi, ce vendredi précisément. Grand soleil, plus de 25 degrés,
nous avons l’intention d’en profiter un maximum !
Les oies du matin |
Barbecue du midi |
Arrivée dans un
gros tas de cailloux, on se faufile au moteur en se guidant sur… le téléphone
portable ! Les scandinaves ont en libre-service des cartes marines numériques
sur internet, on n’arrête pas le progrès… Mouillage nez au caillou donc, pas très
confortable comme la quille touche presque et l’ancre arrière ne tient pas.
Mais on a quand même le temps de cuire notre pêche au barbecue et de chasser
notre apéro de bigorneaux !
Nous repartons
avec soulagement pour quelques milles au moteur, et allons mouiller dans une
belle grande crique ouverte pour la nuit.
Quelle belle journée
de vacances…
23 juillet: Vågen - Lysekil Bastevik (17M)
L'autoroute a voile... |
Mais après, on
prend la première bretelle de sortie à gauche et on regagne un peu d'espace,
hors du chenal. Dans les miettes de cailloux à l'extérieur de l'archipel, des
bonnes âmes ont planté des petits pitons un peu partout. Le grand jeu est de
coller le nez du bateau aux cailloux pour aller s'accrocher aux petits pitons.
Cette fois notre ancre arrière tient bien et nous passons quelques bonnes
heures à explorer les rochers.
La thermique se
lève malgré le ciel gris (oui après l’été, l’automne !), et on ressort de
l’archipel a la voile, le long des colonies de phoques. Le vent tombe et en fin
d'après-midi, nous retrouvons notre port d'attache, après 2 semaines de
vadrouille et 445 milles navigués.
24 juillet: petit tour autour de Lysekil (3M)
Dernier jour
des vacances, il ne faut pas se laisser abattre! Un joli soleil nous appelle
malgré le manque de vent, et nous faisons le tour des cailloux en face de chez
nous pour nous exercer à la prise de pitons sur rochers. Une manœuvre presque
réussie, mais l'ancre arrière ne tient toujours pas… On se demande comment les
locaux font pour être aussi confiants dans cette manœuvre… La plupart des
bateaux se posent sur n’importe quel caillou et plantent leurs propres pitons
dans les failles rocheuses. Certains se mettent carrément à couple du rocher !
On repart et
on va se poser quelques heures à Lilla Kornö, un tout mignon petit port de
pêche de poche. Une dernière baignade, et on rentre.
Au final des
vacances en deux parties : 10 jours de vent frais et de températures non
moins fraiches pour faire de la route, suivis par 5 jours de temps calme et
chaud pour profiter des mouillages ! Ca donne envie de repartir…
jeudi 7 juillet 2016
Des mines de Kongsberg au sommet du Mont Gausta
Weekend contrasté, puisque nous nous sommes promenées à la fois dans les entrailles des anciennes mines d'argent qui ont fait la prospérité de Kongsberg (400m sous terre) et au sommet du Mont Gausta (1883m) duquel on voit 1/6 de la Norvège!
Les mines d'argent de Kongsberg sont un ensemble de mines situés à Kongsberg dans le comté de Buskerud, dans le sud-est norvégien. L'exploitation de ce gisement commença en 1623, et les opérations continuèrent sans interruption ou presque jusqu'en 1958. Il y a au total plus de 200 mines nommees et 2000 mines secondaires, et le site était le plus grand lieu de travail de l'époque préindustrielle en Norvège, avec au maximum 4 000 travailleurs à son apogée dans les années 1770. La ville de Kongsberg était alors la deuxième plus peuplée du pays (après Bergen).
Aujourd'hui la plupart des souterrains sont fermés, mais un petit train emmène les visiteurs sur 2km au centre de la montagne, a près de 400m sous la surface. Là on visite les boyaux principaux.
Ensuite nous sommes allées camper au pied du Mont Gausta, histoire d'être d'attaque dès 7h le lendemain matin! Et il nous a fallu 10h pour parcourir les 25km du tour de la montagne, avec un beau dénivelé de 1900m au total quand même - surtout très raide au début et près du sommet.
Cette montagne est une exception géologique. Tout autour, les sommets atteignent environ 800 à 1000m, et au nord le plateau du Hardangervidda (autour de 900 m aussi) commence et s'étend jusqu'à Bergen. Mais le Gausta est formé de roches très dures et anciennes, qui ont été soulevées au dessus des plateaux et sommets environnants et n'ont pas été érodées. Au sommet, on retrouve des roches siliceuses formées par la compression du sable de plages anciennes, et dans lesquelles on voit encore la trace de vagues!
Du sommet on peut voir 1/6 du pays - paraît-il, car nous avons surtout vu le brouillard :-( Mais le chemin pour monter et pour descendre valaient le coup!
Les photos sont ici.
Les mines d'argent de Kongsberg sont un ensemble de mines situés à Kongsberg dans le comté de Buskerud, dans le sud-est norvégien. L'exploitation de ce gisement commença en 1623, et les opérations continuèrent sans interruption ou presque jusqu'en 1958. Il y a au total plus de 200 mines nommees et 2000 mines secondaires, et le site était le plus grand lieu de travail de l'époque préindustrielle en Norvège, avec au maximum 4 000 travailleurs à son apogée dans les années 1770. La ville de Kongsberg était alors la deuxième plus peuplée du pays (après Bergen).
Aujourd'hui la plupart des souterrains sont fermés, mais un petit train emmène les visiteurs sur 2km au centre de la montagne, a près de 400m sous la surface. Là on visite les boyaux principaux.
Ensuite nous sommes allées camper au pied du Mont Gausta, histoire d'être d'attaque dès 7h le lendemain matin! Et il nous a fallu 10h pour parcourir les 25km du tour de la montagne, avec un beau dénivelé de 1900m au total quand même - surtout très raide au début et près du sommet.
Cette montagne est une exception géologique. Tout autour, les sommets atteignent environ 800 à 1000m, et au nord le plateau du Hardangervidda (autour de 900 m aussi) commence et s'étend jusqu'à Bergen. Mais le Gausta est formé de roches très dures et anciennes, qui ont été soulevées au dessus des plateaux et sommets environnants et n'ont pas été érodées. Au sommet, on retrouve des roches siliceuses formées par la compression du sable de plages anciennes, et dans lesquelles on voit encore la trace de vagues!
Du sommet on peut voir 1/6 du pays - paraît-il, car nous avons surtout vu le brouillard :-( Mais le chemin pour monter et pour descendre valaient le coup!
Les photos sont ici.
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