Hvor er vi?

Tout blanc tout froid, il neige... mais où sommes-nous? Autour de nous des champs - plats, une plage - plate... on dirait ... het platteland :-)  Pour un weekend nous revenons en pèlerinage aux alentours de Rotterdam, pour parcourir, sous la neige et en compagnie d'un ami navigateur circum-atlantique en mal d'Antilles, un petit bout de ce plat pays qui a été le nôtre...

Le drame des ours polaires

Va falloir attendre le printemps...

(A titre de comparaison, des photos du weekend dernier sur les sommets enneigés vous attendent sur Picasa)

Un week-end au soleil!

Même si le ciel est en ce moment d'un bleu limpide et sans nuage au-dessus de la Norvège, le soleil est encore bien bas sur l'horizon... Nous ne sommes que mi-janvier après tout, mais les jours sont déjà sensiblement plus longs qu'à Noël, il ne fait vraiment nuit noire qu'à 16h30 !


Direction la montagne derrière la maison. Les possibilités de randonnées sont vraiment nombreuses, et nous nous dirigeons aujourd'hui vers Randemanen, un sommet à 525m quand même, derrière Floyen. Nous n'étions encore jamais montées aussi haut et les couleurs entre roches, glace, forêts et mer en contre-bas sont superbes. Une fois en haut, plus d'arbre. A gauche la mer toute plate qui s'étend jusqu'aux îles Shetland, à droite la longue houle des montagnes de plus en plus blanches de neige...

C'est très joli et si calme... le silence est vraiment reposant, surtout pour Laure, plongée dans la marmite Londonienne le reste de la semaine.

Il est temps de redescendre par l'autre versant. Le chemin est plus difficile, encore plus désert. On se retrouve finalement face au coucher de soleil sur la mer, c'est assez chouette...

Dimanche on se décide pour retourner skier à Kvamskogen, encore sous le charme de notre balade de la semaine passée. -7°C à Bergen à 10h... la voiture démarre mais le chauffage est bien faiblard... Nous sommes frigorifiées après 1h de route, et ça ne s'arrange pas comme il doit faire -11°C dans la montagne. Bien cachées derrières nos cagoules, chapkas et autres polaires (on ressort les affaires des quarts de nuit!) nous chaussons les skis de fond.

Malheureusement la neige est complètement glacée et très difficile à skier. Nous avons du mal à profiter pleinement du soleil et du paysage pourtant assez grandiose. De retour à la voiture en fin de journée, nos cagoules sont rigides comme du carton: complètement gelées !

La douche chaude à l'arrivée vaut presque celle de Penzance :o)

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It looks like a fairytale! (ça ressemble à un conte de fées)

Voici en quelques mots résumées les impressions de notre amie Martina en visite pour le weekend.

Et on est assez d’accord, en fait. Il faut dire que pour ces premières sorties motorisées (notre nouvelle Clio rouge n’a que quelques semaines souvenez-vous), nous avons choisi soigneusement les destinations : ski, fjords, ski… voilà ce qu’on appelle un weekend réussi   :o)

Reprenons les évènements. Jeudi soir, Laure rentre, chargée de la hotte du Père Noël qui a transité par quelques pays avant d’attendre sa destination. Son programme du lendemain est déjà tout préparé par la gentille organisatrice Camille : train à 8h40 pour Voss  puis bus pour Myrkdalen… deux heures plus tard, nous sommes sur nos skis de fond au milieu d’une petite station bien tranquille en ce jour de semaine. Martina s’habitue très vite à ces longs skis qui ne freinent pas, nous faisons plusieurs tours de la piste dédiée au fond de la vallée en admirant l’aisance des norvégiens qui nous dépassent à toute vitesse. Il fait beau, la lumière rasante met en valeur les montagnes alentour… jusqu’à ce qu’elle rase tellement les sommets qu’elle disparaisse derrière et qu’il soit l’heure de rentrer.

"Regarde, moi aussi je suis élégante!"

"J'essaie d'être élégante..."

Eau et glace se mélangent

Le lendemain, le soleil ne se lève pas du tout. Journée parfaite pour explorer les fjords… en voiture :o) On s’enfonce dans la grisaille le long de fantomatiques étendues d’eau coincées entre des montagnes dont on aperçoit à peine les contours. Peu de neige mais beaucoup de gel, des pans entiers de muraille recouverts de glace, de chutes d’eau pétrifiées. Après 3 heures de conduite sur autoroutes (limitées à 70km/h), on arrive au pied d’une montagne. Une petite route monte en lacets, plus qu’à moitié recouverte de plaques de glace… c’est dans ces moments-là qu’on apprécie les pneus qualité scandinave… de l’autre côté… la mer ! 

Au fond du fjord

Eh oui, on a conduit 3h dans des tunnels et sur des montagnes pour retrouver le bout du fond du Hardangerfjord. Et là, au ponton de la petite bourgade de Ulvik, un petit cargo côtier hiverne, près de quelques voiliers en bois. L’eau est absolument transparente, on voit des myriades d’étoiles de mer et d’oursins le long des quais. Le long de la route, des arbustes étendent leurs rameaux rabougris et noirs : ce sont des pommiers, il y en a partout, nous sommes dans un des vergers réputés de Norvège.

Tout cela a l’air très beau… on reviendra quand on y verra quelque chose   :o)  Le chemin du retour traverse une vallée enneigée… et tiens, en voilà une bonne idée pour demain !

Et hop, le lendemain avant le lever du jour (pour profiter au maximum de la clarté), trois paires de skis sont chargées dans la voiture (juste assez grande pour les accueillir – on dirait que c’est fait pour) et nous revoilà sur la route, direction Kvamskogen. Ce jour-là nous découvrons de splendides paysages tout blancs, quelques maisons en bois éparpillées dans la montagne, et une cascade glacée… C’est simplement trop beau pour les mots, ce sont des sensations, le silence de la neige, les couleurs de la lumière et de l’eau qui se mêle à la glace…

Le lendemain, pour son dernier jour à Bergen Martina a choisi un réveil sportif : un petit jogging sur la montagne derrière la maison. Cela commence par l’ascension des fameuses marches, sur 300m de dénivelé. Le brouillard est tellement dense que du point de vue de Floyen aucune montagne, aucun contour de ville ne se discerne… eh bien, il faudra revenir en été ! (l’invitée acquiesce).

Et voilà qui conclue un bon (et long) weekend d’hiver à Bergen, entre neige et fjord. L’expression la plus employée a été « on dirait un conte de fées »   :o)

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