Quelques journées
de soleil auront suffi pour changer l’hiver en été. Un petit coup de chaleur
pendant que nous avions le dos tourné la semaine dernière, et hop, on ne
reconnait plus la ville : quelqu’un a renversé un gros pot de peinture
verte sur les montagnes autour, et a tourné le bouton de « noir et
blanc » sur « couleurs » !
La météo nous
gâte décidément : pendant que l’Europe se fait tremper, nous nous
promenons parmi les buissons de rhododendrons en fleurs. C’est la plante
symbole de la ville, il y en a partout dans les jardins, sur les bas-côtés…
Corollaire moins agréable du printemps: les paquebots aussi refleurissent, lâchant leurs nuages de touristes dans les rues du centre-ville. Le marché aux poissons a doublé de taille, chaque coin de trottoir est occupe par des vendeurs de bonnets, cornes d’élan et autres trolleries... sur le chemin de la montagne derrière la maison nous croisons même l'incontournable petit train!
Avec ce très beau temps (qui n'est pas une conséquence directe du printemps calendaire, attention: les touristes sont prévisibles - le soleil, non), fleurissent également les filles en bikini qui se font bronzer au soleil dans le parc sous nos fenêtres, ainsi que les barbecues jetables pour le dîner (entre 17h30 et 19h).
L'autre mauvaise
nouvelle quand même c’est que nous ne pouvons plus prétexter une dernière éventuelle
chute de neige. Le printemps est bien là, et nos pneus hiver doivent céder la place ! Armées du mini-cric et du manuel d’instructions de la Clio, nous sortons les pneus été du garage, revêtons nos bleus de travail… aucune de nous n’a jamais encore changé de roue et, bien que l’on connaisse la théorie, cette routine norvégienne bi-annuelle nous apparait tout sauf évidente. Nous avons juste le temps de jouer un peu avec la clé de 19 opportunément trouvée dans la boite à outils du voisin Knut, quand celui-ci apparait. « C’est cette roue-ci qu’il faut mettre devant à droite ». « Ah bon ? ». « Bah oui, c’est écrit dessus : HF… et ici, VB, c’est arrière gauche». Et voilà, on y aura passé une bonne heure, mais on est tranquilles – jusqu’à l’hiver prochain…
chute de neige. Le printemps est bien là, et nos pneus hiver doivent céder la place ! Armées du mini-cric et du manuel d’instructions de la Clio, nous sortons les pneus été du garage, revêtons nos bleus de travail… aucune de nous n’a jamais encore changé de roue et, bien que l’on connaisse la théorie, cette routine norvégienne bi-annuelle nous apparait tout sauf évidente. Nous avons juste le temps de jouer un peu avec la clé de 19 opportunément trouvée dans la boite à outils du voisin Knut, quand celui-ci apparait. « C’est cette roue-ci qu’il faut mettre devant à droite ». « Ah bon ? ». « Bah oui, c’est écrit dessus : HF… et ici, VB, c’est arrière gauche». Et voilà, on y aura passé une bonne heure, mais on est tranquilles – jusqu’à l’hiver prochain…
Arrive finalement le dimanche, jour du « tour des 7 montagnes » que nous attendons depuis plusieurs mois. Le principe est simple : faire le tour des sept sommets qui entourent la ville de Bergen. Départ au sud-ouest, par Lyderhorn (lieu de rencontre nocturne des sorcières des fjords, dit-on), on monte, on descend, on monte sur la suivante, on descend… et ainsi de suite pendant 35km, pour un dénivelé total de 2300m.
La voisine et sa fille sont également inscrites, ainsi que des amis, et tout ce petit monde se retrouve dans un taxi à 5h40, direction la ligne de départ. Entraînées par les autres nous dévalons les descentes à un rythme nettement supérieur au train-train de nos habituelles promenades dominicales…
Pour les 4 montagnes du nord, des familles rejoignent les coureurs du matin. Cela semble être une tradition: chaque p'tit troll a partir de 5 ans se doit de grimper sur les pierres plus grosses que lui. A 11h nous atteignons le sommet d'Ulriken et la brume qui encapuchonnais les sommets précédents fond. Nous finissons sous un grand soleil. 35km en 8h38 – soit un bon 4kmh de moyenne! Crevées, mais pas mécontentes !